LA THERAPIE
DE COUPLE
"Le bonheur, c'est de continuer à désirer
ce qu'on possède déjà"
Saint Augustin
Thérapie de couple : pourquoi consulter ?
Manque de dialogue, communication rompue, conflits, reproches, accusations, séparation, problèmes sexuels, relations extraconjugales, divorce, violences, deuil, … autant de difficultés qui peuvent subvenir au sein du couple et nécessiter un accompagnement.
Comment se passe l’accompagnement de couple ?
Chaque accompagnement est unique et nous allons définir ensemble selon la/les problématiques rencontrées et les attentes de chacun les modalités de l’accompagnement. Néanmoins, je préconise quelques séances individuelles (2/3 en moyenne)
Combien de temps faut-il prévoir?
Quelle Fréquence?
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Les séances durent 1H30
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L’espacement des séances est variable.
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Je préconise en général un délai de 15 jours entre 2 séances (les RDV peuvent être plus rapprochés au début si le couple traverse une crise).
Quelle est la durée de l'accompagnement?
La durée de l’accompagnement globale dépendra de la fréquence de RDV, de la problématique et de la volonté de chacun d’entreprendre souvent individuellement un accompagnement personnel plus approfondi.
Dans tous les cas nous sommes ici sur de la « thérapie brève ».
Pourquoi le travail individuel est-il important quand je viens consulter pour mon couple ?
Le couple est une scène sur laquelle chacun va inconsciemment rejouer ses scenarios de succès ou d’échec selon le niveau de guérison de ses blessures émotionnelles antérieures.
Le couple catalyse, cristallise ce que nous n’avons souvent pas individuellement résolu avant lui.
C’est pourquoi il va être nécessaire d’aller identifier quelles sont les blessures intérieures qui nous font encore souffrir, quelles sont les croyances limitantes qui nous empêchent d’avancer, les traumas non dépassés…
Dans son magnifique livre, “la puissance de la joie",
Frédéric LENOIR définit l’amour vrai ainsi :
“À quoi le reconnait-on ? Aux mêmes signes que philia : la joie que réveille en nous la présence de l’autre, tel qu’il est, dans son authenticité, avec le plaisir que celle-ci nous procure. Au désir que nous éprouvons de le mettre en joie, de le voir grandir, être pleinement lui-même. Aimer une personne ne consiste pas à la posséder mais, au contraire, à la laisser respirer. Aimer, ce n’est pas accaparer l’autre, encore moins le rendre dépendant de soi, bien au contraire, c’est vouloir son autonomie. La jalousie, la possessivité, la peur de perdre l’autre sont des passions qui parasitent, voire détruisent la relation de couple. L’amour véritable ne retient pas, il libère. Il n’étouffe pas l’autre, il lui apprend à mieux respirer. Il sait que l’autre ne lui appartient pas, mais qu’il se donne librement. Il recherche sa présence, mais il aime aussi la solitude et les temps de séparation, car il sait que ce sont eux qui lui feront mieux encore goûter la présence de l’aimé(e). Mieux vaut éviter l’amour fusionnel, même si, bien souvent, la fusion est le type de relation de couple que vont rechercher deux individus qui manquent de sécurité intérieure. Dans sa forme la plus authentique, l’amour relie deux êtres autonomes, indépendants, libres de leurs désirs et de leurs engagements.”
Ce très beau texte contient de nombreuses pistes pour établir les bases d’une relation solide et épanouissante. Une relation dans laquelle 2 individus se lient et construisent une communauté sans perdre leur identité et sans délaisser leur propre évolution !
La difficulté que l’on rencontre souvent pour y parvenir tient à notre niveau de sécurité intérieur au moment de la rencontre.
En effet, le sentiment de sécurité intérieure ainsi que notre niveau d’autonomie affective, déterminent en grande partie la nature de notre relation à 2. L’enjeu majeur étant de ne pas chercher à l’extérieur ce qui nous manque à l’intérieur et que nous-seuls pouvons satisfaire faute de quoi nous risquons de nous engager dans une relation qui sera plus de l’ordre de la dépendance affective !
Seulement, dans la « vraie vie » quand nous nous présentons à l’autre, nous sommes rarement conscients de tout ce qui se joue au moment de la rencontre. Encore moins conscients de l’état dans lequel se trouve notre « réservoir émotionnel" comme le dirait Gary Chapman (Les langages de l’amour).
En effet, Tout enfant à certains besoins affectifs fondamentaux qui doivent être satisfaits pour qu'il devienne une personne émotionnellement stable. Parmi ces besoins, aucun n'est aussi vital que l'amour et l'affection, c'est à dire la certitude de savoir qu'il appartient à quelqu'un et qu'il est désiré. Si l'enfant est entouré de suffisamment d'affection, il deviendra un adulte responsable. Sans cet amour, il sera « handicapé » sur le plan de l'affectivité et de la sociabilité.
En d'autres termes l'on peut dire qu’en chaque enfant se trouve un réservoir émotionnel qui ne demande qu'à être rempli d'amour. Quand l'enfant se sent aimé, il se développe normalement, mais quand son réservoir d'amour est mal rempli ou pire vide, Il peut s’en suivre par la suite une quête désordonnée d’un amour pour venir remplir se réservoir, avec le risque d’aller chercher l'affection au mauvais endroit et en usant les mauvais moyens !
Ce qui ajoute à la difficulté c’est que dans ce couple nous sommes minimum 3:
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Il y a moi, avec mes désirs, mes attentes, mes peurs, mes croyances, mes projections.
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Il y a l’autre, avec ses désirs, ses attentes, ses peurs, ses croyances, ses projections.
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Et, il y a le couple : cette entité vivante qui cristallise les projections conscientes et surtout inconscientes des 2 amants et pour laquelle les attentes n’ont jamais été aussi élevées dans notre société !
Esther PEREL décrit parfaitement cette situation dans son livre :
« Les amants d’aujourd’hui ont ainsi tendance à réunir sous le même toit des désirs qui depuis toujours étaient satisfaits en différents endroits. Notre société sécularisée a vu l'amour romantique devenir… l'unique et le plus grand système énergétique de la psyché occidentale. Dans notre culture, il a supplanté la religion pour les hommes et les femmes en quête de sens, de transcendance, de plénitude et d'extase ». Notre recherche de « l'âme sœur » nous a conduit à réunir le spirituel et le relationnel, comme s'il ne faisait qu'un, alors que la perfection à laquelle nous aspirons dans nos amours terrestres ne s'envisageait par le passé que dans le domaine du divin. Le problème est que, à force de déifier notre partenaire et de lui demander de nous arracher à une réalité ordinaire pour nous hisser vers le sublime, nous créons …un enchevêtrement impie de 2 amours sacrés qui ne peut que nous décevoir. Non seulement notre liste d'exigences et sans fin, mais pour ne rien arranger, nous voulons être heureux - une notion réservée auparavant à l'au-delà. Nous avons fait descendre le paradis sur terre, à portée de tous, et au lieu d'un simple but, le bonheur est dorénavant un impératif. Nous comptons aujourd’hui sur une seule et même personne pour nous donner autant que ce que pouvez nous apporter tout un village autrefois, et ce en sachant que nous vivons bien plus longtemps. Autant dire que c'est une lourde responsabilité qui pèse sur les épaules du couple. »
Il n’est donc pas surprenant qu’autant de couples se questionnent sur leur couple, ressentent des difficultés à avancer, se trouvent en situation de détresse et décident d’entamer une thérapie de Couple.
Esther Perel décrit d’ailleurs cette démarche avec beaucoup d’humour :
« Je rencontre des consommateurs qui ont cru à l'idéologie moderne du couple. Ils ont acheté le produit, l’ont rapporté chez eux, puis ont constaté que quelques pièces manquaient à l'appel. Voilà pourquoi ils viennent à l'atelier de réparation : pour régler le problème et obtenir quelque chose de fidèle à la photo sur la boîte. Leurs aspirations relationnelles - ce qu'ils veulent et ce qu'ils estiment mériter - leur apparaissent tout à fait normales, et ils sont contrariés lorsque la réalité ne se montre pas à la hauteur de leur idéal romantique. Il n'est pas étonnant que cette vision utopiste rassemble une armée grandissante de désenchanter dans son sillage. »
Au-delà de ce trait d’humour, les personnes qui viennent consulter sont bien souvent en grande souffrance quand elles décident de franchir la porte de mon cabinet ayant parfois trop attendu.
Je retrouve cette situation surtout chez les plus de 50 ans moins habitués à consulter que les générations Y et Z qui consultent parfois même dès le tout début de leur relation.